Qu'est-ce qu'Ethereum (ETH) | Tout savoir sur la 2e Blockchain
Ethereum est la blockchain la plus utilisée, et l’ether (ETH) est la deuxième cryptomonnaie la plus capitalisée. Et pour cause, Ethereum est le socle sur lequel la plupart des blockchains de seconde couche (layer 2), des applications décentralisées (dApps) et des tokens sont créés. Comprendre ce qu'est Ethereum et le fonctionnement de cette blockchain d’infrastructure permet non seulement de naviguer dans le monde des cryptomonnaies mais également de profiter de ses opportunités illimitées.
Sommaire
La blockchain Ethereum : qu'est-ce que c'est ?
Comment utiliser Ethereum
Les validateurs et le consensus de preuve d’enjeu sur la blockchain Ethereum
Le fondateur d’Ethereum : Vitalik Buterin
La cryptomonnaie Ether (ETH)
Comment acheter la cryptomonnaie ETH
Comment générer des rendements avec le staking d'ETH
Les cas d’usage de la blockchain Ethereum
L'avenir de la blockchain Ethereum
La blockchain Ethereum : qu’est-ce que c’est ?
Ethereum est une blockchain, c’est-à-dire un réseau qui permet d’échanger et de stocker des données. Ces informations sont enregistrées dans des blocs qui constituent cette « chaîne de blocs ».
Ethereum est une blockchain d’infrastructure, ce qui signifie que son réseau permet la construction d’autres applications. On parle également de « layer 1 » afin de désigner la couche de base sur laquelle des couches secondaires, les « layer 2 », se développent.
La blockchain Ethereum a été construite pour devenir « l’Internet des blockchains ». On la compare également à un ordinateur mondial, car son infrastructure permet à de nombreux systèmes de se greffer et de se développer. Le whitepaper d’Ethereum, le livre blanc où le projet est expliqué en détails, revient sur les objectifs de la blockchain Ethereum.
La machine virtuelle Ethereum
La machine virtuelle Ethereum, (Ethereum Virtual Machine (EVM)) désigne l’infrastructure qui sous-tend le réseau. Une machine virtuelle désigne un logiciel qui reproduit les caractéristiques d’un ordinateur sans son infrastructure physique.
Ethereum est une blockchain décentralisée, c’est-à-dire que son réseau est déployé sur des milliers d’ordinateurs connectés à cette machine virtuelle. Les ordinateurs qui constituent le réseau Ethereum sont également appelés des « nœuds ». La décentralisation est une caractéristique cruciale des blockchains, car ne pas reposer sur un serveur centralisé permet de drastiquement limiter le risque de faille et d’attaques.
Les smart contracts sur Ethereum
Tous les protocoles construits sur la blockchain Ethereum reposent sur des smart contracts, ou « contrats intelligents » en français. Concrètement, les smart contracts sur la blockchain sont des protocoles informatiques programmés pour s’exécuter automatiquement lorsque les conditions inscrites dans le code sont remplies. L’avènement des smart contracts sur la blockchain Ethereum a permis le développement de centaines puis de milliers d’applications décentralisées (decentralized applications (dApps)).
La révolution Ethereum est possible grâce à sa programmabilité, d’où sa comparaison avec un Internet des blockchains. Ethereum est comparable à la colonne vertébrale d’une part considérable de l’écosystème crypto, notamment de nombreuses layer 2.
Les blockchains de layer 2 sur Ethereum
Arbitrum (ARB), Avalanche (AVAX), Optimisme (OP) et la Binance Smart Chain (BNB) ne sont que quelques-unes des blockchains de seconde couche construites sur Ethereum. Ces solutions de seconde couche sont EVM-compatibles, c’est-à-dire compatibles avec la machine virtuelle.
Le but des layer 2 est de permettre de réaliser plus de transactions plus rapidement et à moins de frais. En effet, le nombre de transactions est limité sur Ethereum et les frais de transaction (gas fees) souvent trop chers. On parle alors d’un manque de scalabilité. La scalabilité d’une blockchain désigne la capacité du réseau à s’adapter à une augmentation de son utilisation sans que ses frais et temps de latence ne soient impactés. Or, sur Ethereum, chaque augmentation du nombre d'utilisateurs se traduit par des transactions lentes et onéreuses.
Ce problème est tel qu’il est désigné par un concept à part entière, le “trilemme de la blockchain” théorisé par Vitalik Buterin, le fondateur d’Ethereum. Le trilemme de la blockchain désigne l’impossibilité pour une blockchain d’être à la fois extrêmement décentralisée, sécurisée et performante. L’un de ces 3 aspects pêche nécessairement.
C’est pour résoudre cette équation que les solutions de seconde couche sont développées. C’est également sur ces layer 2 que des applications sont créées, permettant de nombreux cas d’usage sur la blockchain.
Les applications décentralisées (dApps)
Le fait qu’Ethereum soit programmable permet aux développeurs blockchain de créer des applications décentralisées plus facilement. À ce jour, près de 5 000 applications décentralisées sont développées sur Ethereum, selon DappRadar. Ce sont ces protocoles construits à partir de smart contracts qui permettent le développement de différents secteurs et narratifs blockchain tels que :
- La Finance Décentralisée (DeFi),
- Les réseaux sociaux décentralisés (SocialFi)
- Les organisations autonomes décentralisées (DAO)
- et bien d’autres.
L’écosystème Ethereum construit ainsi une alternative au web que nous connaissons actuellement, le « web 2.0 », afin de passer au Web3.0. Tandis que le Web2 est contrôlé par une petite poignée de géants, notamment les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft), le Web3 prône un Internet ouvert et décentralisé sur lequel chacun peut créer tout en restant pleinement propriétaire de ses données.
Comment utiliser Ethereum ?
Ces applications interagissent avec la blockchain, c’est pourquoi il est nécessaire de posséder un portefeuille crypto ou « wallet crypto » pour s’y connecter. En effet, un portefeuille digital comme Metamask remplace les identifiants des sites web traditionnels et permet de se connecter à la blockchain.
Aussi, pour réaliser des transactions sur la blockchain Ethereum, il est nécessaire de posséder de la cryptomonnaie ETH. La cryptomonnaie ETH permet de payer les frais de transaction aussi appelés « frais de gas » afin qu’elles soient envoyées sur le réseau puis confirmées par les validateurs.
Les validateurs et le consensus de preuve d’enjeu sur la blockchain Ethereum
Tout le monde peut utiliser la blockchain Ethereum qui est permisionless, c’est-à-dire ouverte à tous sans nécessiter l’approbation d’un tiers. Le réseau Ethereum est décentralisé car il est réparti sur différents ordinateurs ou « nœuds ». Ces nœuds sont chargés de stocker les données contenues dans les blocs et de vérifier et valider les transactions contenues dans ces derniers.
Les validateurs de la blockchain Ethereum valident les transactions à travers un mécanisme de preuve d’enjeu ou Proof of Stake (PoS). Ce mécanisme tient son nom du fait que les validateurs doivent immobiliser des cryptomonnaies ETH pour participer. Plus précisément, il faut verrouiller 32 ETH pour être valideur sur la blockchain Ethereum. Ce processus d’immobilisation de tokens s’appelle le staking, qui permet de recevoir les frais de transactions payés par les utilisateurs. Les validateurs sont donc rémunérés pour leur participation au réseau.
Chaque transaction est validée par un ordinateur tiré au sort qui doit prouver la validité d’une transaction et soumettre sa preuve aux autres nœuds afin que ces derniers la valident et aboutissent au fameux consensus. C’est ce processus qui permet de réaliser des transactions sur la blockchain sans tiers de confiance centralisé comme une banque.
🟧 Pour tout comprendre sur la Preuve d'Enjeu (Proof of Stake - PoS) sur la blockchain
Le fondateur d’Ethereum : Vitalik Buterin
Plusieurs génies sont à l’œuvre derrière la blockchain Ethereum. Vitalik Buterin est reconnu comme le fondateur majeur d’Ethereum et continue de participer activement au développement du réseau. Les autres fondateurs d’Ethereum ont quant à eux développé d’autres projets majeurs au sein de l’écosystème blockchain. Nous pouvons notamment citer :
- Gavin Wood, fondateur de Polkadot et créateur de Solidity, le langage de programmation d’Ethereum
- Charles Hoskinson, fondateur de la blockchain Cardano
- Joseph Lubin, créateur de l’entreprise Consensys derrière Metamask
Tandis que le créateur de Bitcoin est anonyme, le fondateur de la deuxième blockchain est connu et reconnu. Vitalik Buterin est un informaticien russo-canadien qui a créé Ethereum pour permettre la création d’applications sur la blockchain, chose impossible sur la blockchain Bitcoin qui est avant tout un système de paiement de pair-à-pair.
La cryptomonnaie Ether (ETH)
L’ether (ETH) est la cryptomonnaie native du réseau Ethereum, c’est-à-dire qu’elle est utilisée pour réaliser les différentes transactions sur le réseau. Lors du lancement d’Ethereum en 2015, 72 millions d’ETH ont été créés sur le réseau dont 83 % ont été vendus lors de l’Initial Coin Offering (ICO) qui a permis de lever des fonds en bitcoin pour financer le projet.
Avant sa mise à jour The Merge, l’ETH était inflationniste, c’est-à-dire que la quantité de tokens en circulation ne faisait qu’augmenter. Cette mise à jour du protocole a toutefois permis de mettre en place un mécanisme de « burn » qui permet de réduire la quantité de tokens en circulation, pour obtenir une émission d’ETH fixe, voire qui se raréfie.
La majorité des investisseurs crypto, néophytes ou aguerris commencent souvent par acheter de l'ether considéré comme une cryptomonnaie prometteuse. En effet nous l’avons vu, la blockchain Ethereum est le ciment de nombreux projets cryptos et ne devrait donc pas s’arrêter de sitôt.
Comment acheter la cryptomonnaie ETH
Si vous souhaitez acheter de l'ETH, Meria votre plateforme d'investissement crypto sécurisée et enregistrée auprès de l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) vous permet d'acheter cette cryptomonnaie facilement.
Voici les étapes à suivre pour acheter de l'ETH sur Meria :
1. Créez un compte Meria et réalisez votre KYC en quelques minutes ;
2. Sur votre Dashboard, sélectionnez « Investir » puis renseignez ETH et le montant souhaité ;
3. Cliquez sur « Terminer » pour acheter la crypto Ethereum (ETH) ;
4. Retrouvez vos ETH dans votre portefeuille Meria.
Comment générer des rendements avec le staking d'ETH
Sans être validateur ni posséder 32 ETH, tout détenteur d'ETH peut déléguer ses cryptomonnaies en staking et générer des rendements avec ses cryptos sans montant minimum. C’est exactement ce que permet Meria à travers ses solutions de staking. De plus, le staking de cryptomonnaies ne se limite pas à Ethereum. Plus de 40 autres cryptos sont disponibles en staking sur la plateforme et directement sur la blockchain.
Les cas d’usage de la blockchain Ethereum
La finance décentralisée (DeFi)
Le but de la blockchain étant de se passer d’intermédiaires, la finance décentralisée permet de réaliser des transactions de la finance traditionnelle via des protocoles on-chain. Il est par exemple possible de prêter et d’emprunter de l’argent sur la blockchain sur des protocoles comme Aave.
Générer des rendements sur ses cryptomonnaies est ainsi de plus en plus accessible pour tous les profils investisseurs, au-delà du trading. Le protocole numéro 1 sur Ethereum est la plateforme d’échange décentralisée (DEX) Uniswap qui permet d’échanger ses cryptomonnaies directement sur la blockchain.
Les organisations autonomes décentralisées (DAO)
Toujours dans le but de favoriser la décentralisation et donc la participation de tous les utilisateurs plutôt que la domination d’une entité centrale, les organisations autonomes décentralisées (DAO) permettent un système de gestion collective d’applications sur la blockchain.
Chaque DAO a des conditions initiales récapitulées dans un smartcontract dont les règles ne peuvent être modifiées que par un vote des membres qui possèdent des tokens de gouvernance. Un exemple bien connu d'organisation autonome décentralisé est celle du protocole MakerDAO.
La tokenisation et les tokens non-fongibles (NFT)
Les NFT font grand bruit depuis quelques années, rendus populaires par la spéculation démesurée qui a entouré des collections comme celle des NFT Bored Ape Yacht Club, les fameuses “photos de singe”.
Toujours est-il que les cas d’usage de ces jetons non-fongibles (non-fungible tokens) vont bien au-delà des œuvres d’art. Un token non-fongible est une représentation numérique d’un bien digital ou physique sur la blockchain, permettant d’attester de sa propriété. Ces tokens répondent à la norme ethereum ERC-721, différente de la norme erc-20 qui désigne des tokens fongibles, c’est-à-dire interchangeables entre eux.
L'avenir de la blockchain Ethereum
Ces 3 cas d’usage ne représentent qu’un bref aperçu de l’Internet décentralisé en cours de construction sur Ethereum, la pierre angulaire du Web3.0.
De nombreuses propositions d’améliorations du protocole, les Ethereum Improvement Proposals (EIP) sont constamment en cours de développement afin d’améliorer la blockchain. La feuille de route des mises à jour Ethereum a été partagée par Vitalik Buterin lui-même sur son compte X (Twitter).