Meria

Log in Sign up

Recatégoriser les cryptomonnaies | Démêler le vrai du faux

Illustration Recatégoriser les cryptomonnaies | Démêler le vrai du faux

Recatégoriser les cryptomonnaies et démêler le vrai du faux


Depuis la création de ces actifs numériques créés et échangés sur la blockchain, nous parlons de « cryptomonnaies ». La première d'entre elles à avoir été pleinement considérée - car elle est la première à avoir été fonctionnelle - étant bitcoin (BTC), qui a vu le jour en 2008, sur la blockchain du même nom. Mais 17 ans plus tard, il semble nécessaire de revenir sur cette notion même de cryptomonnaie. Car plus de 37 millions de cryptomonnaies existent actuellement, et une chose est sûre : toutes ne se valent pas. Dans cet article, nous vous proposons de différencier plusieurs types de cryptomonnaies, en nous concentrant sur les plus adoptées à l'heure actuelle, afin de mieux cerner les contours de cet écosystème.

Sommaire :
1. Récapitulatif des principales catégories de cryptomonnaies en 2025
2. Le bitcoin (BTC) : la cryptomonnaie la plus reconnue
3. Une adoption indéniable, mais fragmentée
4. Fragilisée par plusieurs scandales à des échelles nationales
5. Zoom sur deux catégories de cryptomonnaies et de projets largement adoptés : les stablecoins et la tokenisation
6. Recatégoriser les cryptomonnaies : ce qu’il faut retenir 

1. Récapitulatif des principales catégories de cryptomonnaies en 2025


Cet tableau non-exhaustif catégorise les cryptomonnaies les plus adoptées par différents profils investisseurs, et ce, tout au long de l'année 2024 et depuis le début de l'année 2025.

différentes catégories de cryptomonnaies

2. Le bitcoin (BTC) : la cryptomonnaie la plus reconnue


Le bitcoin se distingue des autres cryptomonnaies, d’abord en raison de ses caractéristiques uniques : la blockchain Bitcoin est la plus sécurisée, et le nombre de BTC est limité à 21 millions, ce qui en fait un actif rare.

Son adoption croissante par les investisseurs institutionnels et les gouvernements légitime le BTC qui n’est plus seulement perçu comme « une cryptomonnaie », mais comme un actif à part entière, digne d’intégrer des portefeuilles d'investissement traditionnels.

Le prix du bitcoin n’a cessé d’augmenter depuis sa création en 2008. Cependant, c’est sa reconnaissance par les plus grands fonds d’investissement et gestionnaires d’actifs - qui recommandent désormais d’en détenir 2 % - qui a accéléré sa valorisation et sa stabilisation. Il est indéniable que le bitcoin est désormais moins volatil.

blackrock recommande bitcoin

Ainsi, lorsque la plupart des cryptomonnaies chutent comme au début de ce mois de février suite aux prémices de la guerre commercial annoncée par Donald Trump, bitcoin, lui, reste relativement stable.



Et pour cause, les chefs d’État des plus grandes puissances mondiales eux-mêmes envisagent fermement d’ajouter du bitcoin aux réserves nationales. Par ailleurs, les entreprises cotées en Bourse en ajoutent allègrement dans leurs trésoreries également.

Voici plusieurs exemples :

La banque d’investissement américaine Goldman Sachs a augmenté de 120 % son exposition au bitcoin en seulement un trimestre, et détient désormais 2,05 milliards de dollars d’ETF crypto, dont 1,57 milliards de dollars de bitcoin et 476 millions de dollars d’Ether (ETH).

• En février 2025, la banque britannique Barclays a investi 131 millions dans l’ETF Bitcoin de BlackRock. Un signal fort non seulement pour les institutionnels, mais aussi pour les investisseurs particuliers qui ont besoin de repères crédibles pour admettre et appréhender ce changement de paradigme.

L’entreprise de logiciels MicroStrategy – désormais renommée « Strategy ₿ » - détient près de 2,5 % de l’offre totale de bitcoins en circulation.

Et la liste est longue. Trois investisseurs institutionnels ont également révélé des investissements en bitcoin dépassant les 100 millions de dollars au cours du mois de février 2025 :
• Avenir Group a acheté 599 millions de dollars de BTC ;
• Le fonds souverain d'Abu Dhabi en a acheté pour 436 millions de dollars ;
• L’État américain du Wisconsin a acquis 321 millions de dollars.

Ces investissements successifs sont loin d’être anodins, et ils se traduisent par la dominance croissante de bitcoin sur le marché des cryptomonnaies. Concrètement, en 2024, Bitcoin a connu une hausse de 1 200 milliards, soit 65 % de la hausse de 1 850 milliards du marché crypto global.

Voici un graphique représentant l'évolution de la dominance du bitcoin sur 1 an :
dominance du bitcoin

3. Une adoption indéniable, mais fragmentée


Pourtant, malgré l’intérêt croissant pour bitcoin, l’adoption reste inégale, avec des périodes de hausse d’intérêt entrecoupées de rejets. Et ce phénomène n’est pas uniquement attribuable à la volatilité des prix, mais aussi aux confusions persistantes autour du terme générique de « cryptomonnaies » que nous abordons aujourd’hui.

En outre, il va sans dire que les récentes polémiques autour des chefs d’État Donald Trump et Javier Milei exacerbent cette confusion et renforcent l’idée selon laquelle les cryptomonnaies ne seraient que des actifs spéculatifs et risqués.

Il est cependant essentiel de différencier les cryptomonnaies légitimes des actifs sans substance. Les événements qui ont marqué le début de l’année soulignent la nécessité de recatégoriser les différents actifs de ce marché et de prendre du recul face à des discours erronés qui nuisent à la perception globale.

4. Fragilisée par plusieurs scandales à des échelles nationales


Donald Trump : un pas en avant, trois pas en arrière


Le président des États-Unis Donald Trump a joué un rôle paradoxal dans l’évolution du marché des cryptomonnaies. En soutenant le bitcoin tout au long de sa campagne présidentielle en 2024, il a permis à une partie importante des acteurs institutionnels, mais aussi du grand public, de reconnaître la légitimité de LA cryptomonnaie.

Cependant, ses actions du mois de janvier ont semé la confusion, notamment le lancement de son propre memecoin, le TrumpCoin. Ce token n’a fait qu’alimenter les amalgames entre bitcoin, les cryptomonnaies et les tokens purement spéculatifs - les memecoins – conduisant à un rejet de la part de certains investisseurs traditionnels. Rejet qui se répercute dans l’opinion du grand public.

Retrouvez notre article dédié pour plus d’informations sur les tenants et les aboutissants du lancement du token Trump.

Javier Milei : le fiasco argentin


Et c’était sans compter le président argentin Javier Milei qui, ce 14 février, a mis en avant le token LIBRA. Présenté dans un tweet publié par le président lui-même comme un projet favorable à la croissance économique du pays, notamment pour les petites entreprises et les start-ups, le LIBRA a finalement causé la perte de nombreux investisseurs. Et si le président a supprimé son tweet depuis, les conséquences demeurent.

tweet de Javier milei crypto

Le token LIBRA a atteint plus de 4,5 milliards de capitalisation avant de perdre 94 % de sa valeur en quelques heures. Cerise sur le gâteau, les portefeuille crypto associés au lancement de LIBRA étaient également liés au lancement des tokens TRUMP et MELANIA.
Ainsi, le LIBRA censé soutenir le développement de l’économie argentine n’était finalement qu’une manipulation de marché, causant des pertes importantes pour les investisseurs, et nuisant au marché des cryptomonnaies dans son ensemble.

Il est donc de plus en plus urgent de trier le gain de l’ivraie. De distinguer les projets fondamentaux des coquilles vides. De rappeler le contraste entre des projets comme Bitcoin et Ethereum aux cas d’usage établis – pour ne citer qu’eux -, par rapport aux initiatives douteuses comme la grande majorité des memecoins sans valeur tangible, et voués à disparaître. Exception faite de certains memecoins, notamment le Dogecoin créé en 2013. En effet, bien que celui-ci soit très volatile, il n’est pas né d’une arnaque.

Pour plus d'informations à ce sujet, retrouvez notre article complet sur les memecoins

5. Zoom sur deux catégories de cryptomonnaies et de projets largement adoptés : les stablecoins et la tokenisation


D’autres catégories de cryptomonnaies et de projets blockchain prennent de l’ampleur ces dernières années, principalement grâce aux cas d’usage concrets qu’elles permettent. C’est notamment le cas des stablecoins et des cryptomonnaies liées à la tokenisation d’actifs.

Les stablecoins : une catégorie de cryptomonnaies dont la valeur est stable, privilégiée par les institutions bancaires


Les stablecoins continuent de gagner en popularité et font davantage consensus, en raison de leur stabilité relative, permise par leur adossement à des devises nationales.

Ainsi, 1 USDC = 1 dollar américain et 1 EUROC = 1 euro.

Les stablecoins répondent à deux objectifs principaux :
• Échanger de la valeur sur le réseau blockchain (instantané, traçable et moyennant de faibles frais) plutôt que sur des réseaux classiques. Et les banques comme Société Générale ou encore BNP Paribas sont les premières à les adopter, depuis 2019.
• Atténuer la volatilité de son portefeuille crypto en tant qu’investisseur. Mais aussi investir sur des produits à rendement en finance décentralisée (DeFi), notamment via le lending.

Les stablecoins reposent également sur la technologie de la tokenisation, qui consiste à représenter un actif (qu’il soit physique comme une œuvre d’art, ou financier comme un euro) sous la forme d’un jeton numérique – un token – sur la blockchain, afin de l’échanger facilement sur ce réseau. En ce sens, un stablecoin est donc un dollar ou un euro tokenisé.

La tokenisation : un cas d’usage blockchain adopté par les fonds d’investissement


Souvent désigné par l’acronyme RWA pour « Real World Assets » en anglais – ou « Actifs du Monde Réel » en français – la tokenisation permet de représenter des actifs réels comme des objets, ou encore des actifs financiers tels que des ETF comme le fait BlackRock via le projet Ondo Finance, sur la blockchain. Le but étant de limiter les intermédiaires et les frais associés, mais aussi de gagner en fluidité grâce au réseau blockchain, et en accessibilité pour de plus petits portefeuilles.

Recatégoriser les cryptomonnaies : ce qu’il faut retenir 


Recatégoriser les cryptomonnaies est nécessaire pour distinguer les actifs légitimes (comme le Bitcoin, Ethereum et d’autres) des memecoins essentiellement spéculatifs.

Rappelons que Bitcoin ne peut en aucun cas être assimilé aux 37 millions de cryptomonnaies actuellement créées sur la blockchain. Que bitcoin et memecoins ne peuvent pas être employés comme des synonymes. Toutes les cryptomonnaies ne servent pas les mêmes objectifs, qu'ils soient économiques ou technologiques. Et cela explique pourquoi ces actifs se comportent différemment, et pourquoi Bitcoin, Ethereum et les altcoins ne sont pas à intégrer de la même façon au sein d’un patrimoine.

Finalement, de la même façon qu’ « investir en Bourse » ne signifie pas investir dans n’importe quelle action, « investir en cryptomonnaies » ne se résume pas à intégrer quelconque crypto au sein de son portefeuille.


✉️ Cet article vous a été utile ? Vous allez apprécier la newsletter.
Une fois par mois, nous vous offrons une analyse exclusive sur l'actualité du marché des cryptomonnaies.

Cryptocurrency News
Invest in your future now Create an account
background
Illustation bitcoin Illustation eth egld

One platform to manage all your investments

Meria guides you in your investments in cryptocurrencies

background