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Comment SSV rend Ethereum attractif à nouveau ? Interview Exclusive

Illustration Comment SSV rend Ethereum attractif à nouveau ? Interview Exclusive

Comment SSV rend Ethereum attractif à nouveau ? Interview Exclusive


Pour ce quatrième épisode de On Chain On Air, nous retrouvons Alex Lipton, Business Development Manager chez SSV Labs, l’entreprise derrière SSV Network. D'abord intéressé par la technologie du staking, Alex Lipton a fait ses premières armes chez Consensys, l’entreprise fondatrice du wallet Metamask, avant de rejoindre SSV Labs quelques années plus tard.

Qu’est-ce que SSV Network ?


SSV Network est un réseau de staking décentralisé sur la blockchain Ethereum utilisant la Distributed Validator Technology (DVT). Le protocole verrouille actuellement plus de 3,5 millions de tokens ETH à l’aide de plus de 100 000 validateurs, soit 10 % du réseau Ethereum.

SSV est donc une infrastructure à destination des opérateurs de validateurs souhaitant co-exécuter un validateur Ethereum en toute sécurité.

Voici les 3 acteurs du réseau SSV :
Les stakers : Ce sont les détenteurs d’ETH qui utilisent la DVT pour sécuriser la blockchain Ethereum. Ils payent des frais de service aux opérateurs, en token SSV.
Les opérateurs : Ils fournissent l’infrastructure matérielle et exécutent le protocole SSV. Ils hébergent et maintiennent les validateurs, assurant une bon état de fonctionnement général du SSV network. Ils fixent eux-mêmes leurs frais, lesquels sont facturés aux stakers.
La DAO : L’organisation autonome décentralisée (DAO) de SSV assure la gouvernance décentralisée du réseau, à laquelle participent les détenteurs du token SSV.

La technologie DVT au cœur de la proposition de valeur de SSV Network


La Distributed Validator Technology (DVT) consiste à diviser la clé privée, la clé active d’un validateur, et à attribuer chaque morceau de celle-ci à un nœud différent.

Cette technologie permet d’améliorer considérablement la résilience et la sécurité du processus de validation. En effet, aucun nœud ne peut signer une transaction seul, l’approbation de tous les autres détenteurs de fragment de clé étant nécessaire.

Pour rappel, un validateur possède deux clés privées distinctes :
La clé privée de type BLS (aussi appelée clé active) : elle est utilisée pour proposer et valider des blocs. Elle est donc essentielle au fonctionnement du consensus.
La clé de retrait de type ECDSA : elle sert à retirer et recevoir les fonds.

Voici les avantages de la Distributed Validator Technology :
• Protection contre les hacks ;
• Si un nœud dysfonctionne, les autres continuent de fonctionner ;
• Plusieurs entités gèrent un même validateur, améliorant la décentralisation ;
• Le risque de slashing est presque éliminé.

SSV 2.0 et les Based Applications


“Pourquoi ne pas étendre cela à n'importe quel service Web3 ? Qu'il s'agisse d'un bridge, d’un système de stockage, d’un processus ZK ou tout projet qui nécessite des validateurs ?

Les Based Applications étendent l’utilité des validateurs qui, grâce à la DVT, sont qualifiés de véritables entités autonomes que l’on peut mobiliser pour interagir avec d’autres protocoles de finance décentralisée (DeFi)comme des bridges ou encore des oracles.

Voici une explication concrète du fonctionnement d’un validateur utilisant la DVT avec SSV 2.0 :
1. Le validateur verrouille 32 ETH (ou plus), puis il propose et valide des blocs de transactions comme il le faisait jusqu'alors, participant ainsi à la sécurisation du réseau, tout en générant des intérêts.
2. En parallèle, ce validateur est réutilisé dans d’autres protocoles (les Based Applications), la division de la clé BLS lui permettant de réaliser d’autres tâches sans compromettre la sécurité.

En lisant ces lignes, les plus avertis ont probablement pensé au restaking, qui permet de staker une seconde fois des tokens afin de sécuriser d’autres protocoles appelés AVS.

Néanmoins, il y a des différences notables entre le restaking et ce que propose SSV. La Distributed Validator Technology utilisée par SSV ne réutilise pas de tokens déjà stakés pour sécuriser un autre protocole, mais les validateurs eux même qui, grâce à la sécurité accrue de la DVT, peuvent désormais s’exposer à de nouvelles pratiques. Pour un validateur hébergé sur un seul nœud, il serait bien trop risqué de diversifier son activité, car cela reviendrait à multiplier les fenêtres d’attaque. La division de la clé BLS rend le risque de corruption d’un validateur extrêmement faible, car tous les nœuds doivent approuver chaque transaction.

L'avantage majeur pour la DVT est la quasi suppression du risque de slashing. En effet, il faudrait que tous les nœuds associés au validateur prennent une même mauvaise décision pour que cette sanction s’applique. En outre, la DVT offre une solution aux problèmes de liquidité auxquels peuvent faire face les restakers.

“Disons que vous opérez une stratégie sur EigenLayer et que vous êtes impliqué dans 5 AVS en verrouillant 100 ETH. Et que se passe-t-il si un super AVS vient vous voir et vous demande de lui partager de votre pouvoir de sécurité ? Le challenge, en tant que restaker, sera de revoir la répartition de vos ETH ou alors d’ajouter de nouvelles liquidités pour sécuriser une nouvelle application. [...] Avec les Based Applications, tant que vous avez un validateur sur SSV, vous pouvez continuer à sécuriser d'autres applications encore et encore.”

Le modèle hybride parfait entre une Layer 2 et le Restaking ?


Pour lancer une blockchain de Layer 2 ou n’importe quel service Web3, il est nécessaire de mettre en place un ensemble décentralisé d’opérateurs ou de validateurs qui acceptent d’y participer, ce qui peut être complexe. Les protocoles de restaking s’exposent également à des risques de slashing et à des problèmes de liquidité.

De leur côté, les Based Applications rendent le lancement d’une application moins couteux et plus sécurisé.

La proposition de valeur de SSV 2.0 est prometteuse, mais n’a pas encore fait ses preuves. Le réseau est actuellement en testnet et sera disponible en mainnet a l’été 2025.

Bientôt une blockchain native pour SSV ?


Actuellement, le protocole ainsi que le token SSV reposent sur la blockchain Ethereum qui, malgré sa robustesse, présente des limitations en termes de coûts, de scalabilité ou encore d’interopérabilité cross-chain.

C’est pourquoi l’élaboration d’une “Based Applications chain” serait en cours, dans le but d'englober toutes les opérations DVT actuelles, ainsi que toutes les opérations liées aux Based Applications, avec des transactions plus rapides et moins coûteuses. Mais le plus gros avantage sera l’extension du réseau SSV à plusieurs blockchains de Layer 1, au-delà d’Ethereum.

Nous remercions Alex Lipton, Business Development Manager chez SSV Labs , ainsi que Veiga Management pour le tournage de cette interview disponible en vidéo sur YouTube et en audio sur toutes les plateformes de podcast.
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